Ref. AEPEM 16/03
Maxence Camelin : craba/bodega, chant, graile, graile de Lacaune, saxophone baryton, appeaux, bâtons, bouteille en verre, claquoir, cloche de vache, cloches, cochon jouet, crécelles, cymbalettes, flûte à coulisse, grelots, guimbarde, métallophone, mirliton, papier de verre, petadou, pouet pouet, sifflet, siren acme, soufflet, table, tambour, tambourin, trompe, vuvuzela, cris, mains
Invités :
Daniel Detammaecker : harmonicas, chant, cris, cloches, fer à cheval, grelots, règle de charpentier, shruti-box, soufflet, tricanettes, imitation du cor de chasse, zabumba, mains, pieds.
Caroline Dufau : chant, cris, sifflements, cloches, grelots, soufflet, imitation du cor de chasse.
Xavier Vidal : craba/bodega, chant.
CD Digifile 3 volets + Livret 32 pages. Indication des sources et des paroles.
Traditionnel : Haut-Languedoc (Lauragais, Montagne noire) (47 titres), Dauphiné (1 titre) ; Composition : Maxence Camelin (1 titre)
Durée 66'58
« Quand la craba crabidarà
Lo crabidon farà lo tetaire
Quand la craba crabidarà
Lo crabidon l’anirà tetar. »
« Quand la chèvre mettra bas,
le chevreau fera le téteur,
quand la chèvre mettra bas,
le chevreau ira la téter ».
Ainsi le cycle naturel se perpétue ; la progéniture se relie à la Mère, nourricière et protectrice qui lui permet de grandir et d’assurer à son tour la continuité du processus de la vie, et ne faire qu’un avec elle.
Le crabaire tétant le bufet (embout dans lequel il souffle) de sa craba, lui insufflant l’air dans le poitrail mettant en vibration le roseau chantant, exprime à travers elle ce qui ne se dit pas avec des mots. Il se relie à l’univers, à lui-même, à son contexte environnant, à l’instant présent pour ne faire qu’un avec le Tout.
Extrait du livret
Site internet maxencecamelin.comRevue de presse et témoignagesUn album en tous points superbe : Bravos Trad Mag
“Quand la craba crabidarà” (“quand la chèvre mettra bas”) : tiou, qu'il est bel et bon le nouveau-né ! Maxence Camelin (craba/bodega, chant, graile, sax baryton, percussions et multiples corps sonores) y accueille trois invités pour un album généreux, coloré et réjouissant : Caroline Dufau (chant, cris, sifflements, petites percussions), Daniel Detammaecker (harmonicas, chant, cris, shrutibox, petites percussions... et corps sonores) et Xavier Vidal (craba/bodega, chant). Les suites de danses (scottishs, bourrées, mazurkas, polkas, valses...) alternent avec chansons et mélodies toutes plus belles les unes que les autres. Le répertoire, traditionnel, est issu pour l'essentiel de collectages réalisés dans le Haut Languedoc par La Talvera, Charles Alexandre et Didier Olive.
Certaines de ces mélodies sont les versions locales de danses et chansons bien connues dans toute l'Occitanie et plus loin encore ; comme par exemple Sôm sôm sôm..., Réveillez-vous belle endormie, Rossignolet du bois, Anèm a Bethléem, Arrestatz que beurem un caps, En revenant de noces, ou encore cette belle et étonnante version de Le garçon jardinier. Une mention spéciale pour le remarquable livret accompagnant cet album en tous points superbe.
François Saddi, Trad Magazine, novembre-décembre 2016
A remarkable collection of dance music and songs for dancing, based on the music of the craba or bodega, the large mountain bagpipe of the Montagne Noire area between Toulouse and Béziers in the Languedoc region of France. This region's name comes from its particular local language - Occitan - a language previously spoken from Provence to Spain and now being revived with some degree of success. Camelin is joined by other pipers and singers here for a mix of two parts instrumental music to one part vocals - songs for dancing, dances for singing, and regular run-of-the-mill songs. The instrumentals also feature saxophone, harmonica, percussion, flute, jaw harp, kazoo, and numerous vocal effects provided either by the musicians or by the local wildlife.
As elsewhere, much of the Occitan language is bound up with the local music, in songs and tunes, and many of these are found across France but with different titles and lyrics, and with fewer sound-effects. Le Rossignol Dans la Fôret here, for instance, has a young man speaking French to a shepherdess who replies in Occitan. It's not clear whether the poor fellow understands her responses, but in any case he does not get his way. The suite of mazurkas, or Seguida de Masurcàs, opens with a well known melody which is named here as Arrestatz que Beurem un Còp but goes by other names in the Auvergne, Berry and Limousin regions. La Bufatièra is a dance where the music is sung, again in Occitan, a mix of sense and nonsense words as in Gaelic puirt-à-beul. It's followed by a selection of five waltzes, charming pastoral airs on the craba and baritone sax, and then a pair of song melodies which could pass for 4/4 bourrées at a pinch, joined to the universal Complainte du Juif Errant.
Love songs, polkas, farandoles, comic songs of old men and young brides, in Occitan and French and sometimes both, all expertly recorded but with the sounds of farm and field in the background: Quand la Craba Crabidarà is a unique glimpse into the truly rustic traditions of what is still quite a remote area, despite being surrounded by tourists and airports nowadays. Although the melodies are mostly simple, the arrangements are lively and imaginative, making this a very entertaining CD. There are also detailed and informative notes, in French, covering the music, the sources, the musicians, the instruments, the regions, and the culture of the Montagne Noire area. If that all sounds exhausting, you may need the pretty Occitan lullaby which ends this collection, only the second bagpipe lullaby I have heard: Son Som Som, Vèni Vèni Vèni.
© Alex Monaghan
http://www.folkworld.eu/
J'ai fait la connaissance de Maxence il y a quelques années sur le stand du grenier des collègues sonneurs au Chateau d'Ars, à l'époque où il n'avait d'ailleurs pas encore cette dénomination. Un personnage sympathique et visiblement curieux, entre autres, de tout ce qui tourne autour des instruments à vent. Au fil des ans j'ai compris qu'il jouait de diverses cornemuses, puis qu'il était capable de les régler même des modèles étranger. Et comme beaucoup cette année, j'ai pu apprécier son caractère plus que facétieux à l'occasion du concours et de son passage sur la grande scène qui suivit... Certains ont d'ailleurs été surpris qu'il ait pu remporter ce concours en considérant sa prestation strictement musicale hors mise en scène et, le standard en question figurant sur l'album, il faut bien avouer que ce n'est pas la meilleure plage et que privée de ses claquement de main qui en font une grande partie de l'intérêt, ce n'était probablement pas le morceau qui mettait le plus en valeur ses compétences de crabaïre, chanteur et pluri-instrumentiste... Si vous étiez parmi ceux qui partageaient ce point de vue, je vous conseille donc fortement l'écoute de cet album qui, si la bodega y est quasi-omniprésente, ne doit pas pour autant être considéré comme un spécial instrumental bodega car il renferme bien d'autres choses et notamment grâce à la présence de complices tel Daniel Dettemmaecker qui parvient si bien à marier le son de son harmonica à celui de la craba ou sa voix à celle de Maxence, Caroline Dufau au chant et tous trois à tout un capharnaum d'appeaux, instruments divers et objets qui ne demandaient qu'à le devenir. Et saluons la présence de Xavier Vidal au chant sur une plage et pour un duo de bodegas avec Maxence sur une autre. Saluons également la reprise par Maxence d'un traditionnel collecté par Charles Alexandre et joué par ce dernier sur un 33 tours qui, pour beaucoup d'entre nous, a constitué la première audition de l'instrument et reste donc le morceau lié à l'instrument. On mesure d'ailleurs à l'écoute le chemin parcouru entre les deux enregistrements...
Un mot indispensable enfin pour la remarquable prise de son qui permet de détailler tous les ornements de Maxence et pour le mixage qui réussit à équilibrer un duo aussi improbable qu'harmonica et bodega.
Jean-Luc Matte
http://musette.free.fr/cdcites7.htm#camelin
“Quand la chèvre mettra bas", en sachant que la craba (la chèvre) et la bodega (l'outre) sont deux noms pour une même cornemuse : c'est de la musique traditionnelle du Haut-Languedoc, un mélange de chansons et d'instrumentaux, de mélodies et de danses. Avec Xavier Vidal (cornemuse, chant), Maxence Camelin est accompagné de Caroline Dufau et Daniel Detammaecker et, si la cornemuse est clairement au centre, on trouve aussi une foule d'autres instruments tels que sifflets, appeaux, grelots, cloches, sax, claquoirs et autres tambourins. Bonne humeur et entrain sont au rendez—vous dans ces polkas, valses, bourrées, scottishs, marches et chansons, excepté quelques morceaux plus nostalgiques. Les musiciens s'amusent, y compris avec des mirlitons et des fers à cheval. Cela donne une diversité de timbres réjouissante, de quoi montrer comment on peut faire vivre des traditions
Marc Bauduin, Le canard folk, octobre 2016.