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Auvergnatus

Auvergnatus.
CD Digifile 3 volets.
Livret 8 pages.

Le prix initial était : 12,00€.Le prix actuel est : 7,00€.
Liste des plages
1. Bourrées à Chabrier
2. Mazurka à Rigal / La Marissou
3. Scottish à Pécoil / La Glissante
4. La Boiteuse du Longuet / Bourrée à François / Bourrée d’Angles del Mazuc
5. Polka à Meilhac / Polka de Chantemerle
6. A la Grande Roue de Montmartre
7. Mazurka du Cheix / Mazurka àTrapenard
8. Flor de ginesto / Bourrées de Maurianges
9. Rosalie de bon matin
10. Dans un pré / Fai ton tra
11. Séduction
12. Bourrée à Ranvier / Bourrée à Bergheaud
Ref. AEPEM 17/02

Fabrice LENORMAND (cabrette)
LaurenceDUPRE (violon)
Jean BLANCHARD (banjo)
Thomas RESTOIN (accordéon chromatique)

CD Digifile 3 volets. Livret 8 pages. Indication des sources. Durée : 47'42.
Traditionnel : Auvergne (10 titres), Limousin (4 titres), Colonie auvergnate de Paris (6 titres).
Compositions : Louis Péguri / Léopold Sibermann (1 titre),  Mario Cazes (1 titre).

Durée 47'42

« Quand, à Paris, entre 1903 et 1905, dans son bal Chez Bousca, le cabrettaïre Antonin Bouscatel accueille Charles Péguri, venu d’Italie avec son accordéon, puis plus tard le jeune inconnu “Jango Renard” et son banjo, quand il enregistre sur 78 t des duos musette/banjo, tous ces musiciens sont impliqués dans leur époque, à la recherche du plaisir musical et de la réussite auprès de leur public. Bref, ils sont modernes !
(…)
Quand, dans l’entre-deux-guerres, Martin Cayla produit les Disques Le Soleil, dans lesquels il fait figurer, aux côtés de sa propre cabrette, l’accordéon et le banjo, quand il distribue lui-même ses propres disques, il est au summum de l’actualité. Quand plus tard, Joseph Perrier, violoneux de l’Artense, joue de magnifiques valses parisiennes, il perpétue une pratique locale tout en enrichissant le répertoire. Tous ces musiciens laissent un trésor aux générations futures, une discographie et des collectes riches et diversifiées, une montagne de musique.
Quand, en 2006, Auvergnatus se forme en quadrette cabrette-accordéon-violon-banjo et élabore son répertoire, ses membres se remettent à l’écoute attentive des enregistrements historiques et des collectages, et ne peuvent que constater que la modernité, c’est de l’histoire ancienne ! »
Extrait du livret

Revue de presse et témoignages
Un CD que l'on attendait
Voici un CD que l'on attendait puisque le groupe Auvergnatus existe depuis pas mal d'années maintenant et que, comme le rappelle le livret, il a déjà connu des changements de personnel (1). D'ailleurs si on a pu les entendre régulièrement dans le Parc du Son-Continu ces dernières années, c'était rarement (et cette année encore), dans leur formation actuelle officielle, c'est-à-dire (schématiquement) avec Laurence Dupré au violon et Fabrice Lenormand se partageant la mélodie sur les accompagnements de Thomas Restoin au chromatique et de Jean Blanchard au banjo, ces deux derniers mixés un peu en arrière. Si je suis souvent très dubitatif à l'écoute de la première plage d'un album (souvent non représentative de la suite), ici, dès les premières secondes, assurées en solo par le violon de Laurence, j'étais déjà quasiment certain que l'album est une réussite (2) : le fait de démarrer ainsi par un mélodiste en solo, ce jeu très technique mais où ce savoir faire n'est jamais gratuit mais entièrement au service de l'efficacité rythmique (et c'est encore plus vrai pour le jeu de cabrette de Fabrice qui parvient à faire oublier l'utilisation de tous ces coups de doigts pour ne laisser transparaître que la dynamique qu'ils génèrent, ce qui n'a rien d'évident sur cette cornemuse…).
L'accordéon chromatique apporte une touche musette, tout comme le banjo dont on redécouvre actuellement que le jeu percussif (différent des jeux US) est parfaitement adapté à ce style de musique comme l'avaient d'ailleurs bien compris les orchestres des années 20 mais que la vague du banjo US des années 70 avait conduit à mépriser ce style bien plus simple (en apparence toujours).
Compte-tenu des deux instruments mélodiques, le répertoire se partage naturellement entre celui des violoneux et celui des cabrettaires mais emprunte aussi à un répertoire un peu moins traditionnel avec deux belles chansons de l'entre deux guerre.
Si le livret oublie de préciser qui chante (et fort bien) ces deux chansons (3), il indique non seulement les référence des collecteurs, mais également les interprétations revivalistes qui font également désormais partie de l'histoire des ces mélodies.
Excellente prise de son comme d'habitude, très proche des instruments : on sent l'anche de la cabrette, le contact de l'archet sur la corde. Le banjo et l'accordéon sont mixés un peu plus en retrait mais quelques solos permettent tout de même d'entendre distinctement le jeu de Jean Blanchard. Même le jeu de pied est très bien rendu et je sais que ce n'est pas le plus simple à bien capter et rendre...
(1) avec notamment la présence passée de Jean-Pierre Simonnet (à ne pas confondre avec Tiennet Simonnin qui aurait pu faire partie de cette aventure...) et de Bernard Blanc.
(2) évidemment je ne me serai sans doute pas aussi avancé sans savoir qui interviendrait ensuite.
(3) il ne précise pas non plus qui utilise ses pieds mais il s'agit forcément du cabrettaire...

Jean-Luc Matte, http://musette.free.fr/infos.htm , septembre 2017

Sincère et intemporel

Non, ce n'est pas un homme congelé à qui on rend hommage : Fabrice Lenormand (cabrette), Laurence Dupré (violon), Jean Blanchard (banjo) et Thomas Restoin (accordéon chromatique) se sont certes plongés dans les enregistrements historiques pour en tirer moult bourrées, scottishs, polkas, valses et mazurkas, mais ils les interprètent de manière sincère et intemporelle, dans des arrangements simples mais efficaces. En douze morceaux commentés dans le livret, nous voici transportés sur les parquets bien connus !


Marc Bauduin, Le canard folk, octobre 2017

 

Et voici le 1er disque d’un groupe qui n’en est pas à son coup d’essais puisque sa formation remonte à 2005. Des 4 musiciens présents au départ, seuls 2 restent, Jean Blanchard, ici au banjo, et Laurence Dupré au violon. La cabrette quant à elle est portée par Fabrice Lenormand (association Les Brayauds) et l’accordéon chromatique par Thomas Restoin. Ce quartet s’inscrit dans la tradition des bals auvergnats parisiens qui perdure depuis le début du 20ème siècle. Le répertoire de danses mêle divers corpus, musette, swing musette, traditionnel d’Auvergne et compositions des musiciens d’alors. A cela s’ajoutent du répertoire plutôt typé violon venu des confins de l’Auvergne, du Limousin et de la Marche. On peut donc entendre dans ce très bel album, nombre de bourrées, mazurkas, polkas, scottishs et valses issues de ces diverses sources (judicieusement précisées dans le livret) et 2 très belles valses chantées : "A la grande roue de Montmartre" et "Séduction".
Je ne résiste pas à citer, parmi toutes celles présentées ici, quelques perles comme "La Mazurka à Rigal" suivie de "La Marissou", La suite de bourrées "Flor de Ginesto/de Maurianges" ou encore la suite de scottishs "Dans un pré/Faï ton Tra". Les arrangements enfin privilégient lisibilité et efficacité… Quant à la cadence : un must !


François Saddi


A remarkable level of sophistication and sensitivity
Music from Auvergne, with cabrette, accordion (continental chromatic button box), fiddle, and banjo!
This quartet recreates a sound from Paris at the beginning of the 20th century, when a young banjo virtouso Django Reinhart joined Auvergne piper Antonin Bouscatel and Italian box-player Charles Péguri on stage at the dance hall Chez Bousca. This trend continued in France between the wars, and afterwards, with pipes and banjo, fiddle and banjo, and perhaps even that Scottish favourite box'n'banjo combination.
Who knew? Auvergnatus features piper Fabrice Lenormand, fiddler Laurence Dupré, accordionist Thomas Restoin, and banjo maestro Jean Blanchard. Their repertoire comes from the sharing of tunes between Paris and Auvergne: grand urban waltzes, rural polkas and mazurkas, and a fair bit of cross-over between the two.
Some of the performances on this debut CD show a remarkable level of sophistication and sensitivity, more concert hall than dance hall: the haunting Mazurka à Rigal, the delicate Rosalie de Bon Matin, and the sentimental waltz Séduction. Others are unashamedly rustic, like La Boiteuse du Longuet, Mazurka à Trapenard, and Flor de Ginesto. There are also two songs here, the relatively modern A la Grande Roue de Montmartre from the Paris dance hall era, and brief vocals on Séduction written between the wars.
Auvergnatus finish in fine style with a pair of whirling traditional 3/4s, Bourrée à Ranvier and Bourrée à Berghault, typical central French dance tunes which show this quartet at its best.
Alex Monaghan, http://www.folkworld.eu, novembre 2017