auteur

TIERSOT JULIEN(Jean-Baptiste, Elisée, Julien) (1857 - 1936)

Collectes entre 1895 et 1900 en Savoie (Savoie et Haute-Savoie), Dauphiné (Hautes-Alpes, Drôme, Isère), avec des incursions en Aoste et en Suisse, sur mission (subventionnée) du ministère de l'Instruction Publique. Tiersot évoque aussi dans ses diverses publications d'autres collectes qu'il a menées (ou des collaborations musicales à des collectes menées par d'autres) dans de nombreuses provinces, depuis les années 1880 : Bresse (Ain : sa région natale), Lorraine (Vosges), Ile-de-France (Paris), Normandie, Orléanais (Sologne), Berry (Indre), Bourbonnais (Allier), Bourgogne (Saône-et Loire et Côte-d'Or) et Nivernais (Morvan), Haute-Bretagne (avec Paul Sébillot), Vivarais (avec Vincent d'Indy, Ardèche), et, anecdotiquement, en Auvergne - ce à quoi on pourrait ajouter à peu près toutes les autres provinces de France, si l'on se fiait au sous-titre sans doute trompeur de ses Mélodies Populaires des Provinces de France, « recueillies et harmonisées par Julien Tiersot ».

Deuxième puis premier bibliothécaire du Conservatoire de Paris (où il succède à Weckerlin), professeur à l’École des Hautes Études Sociales, président de la Société française de Musicologie, membre de la Société des Traditions Populaires, des Dîners de Ma Mère l'Oye, compositeur et harmonisateur (Carreau). Il fournit des éléments à Georges Doncieux pour ses études critiques dans Mélusine, puis pour son Romancero, mais surtout il est un important contributeur de la Revue des Traditions populaires, à laquelle il fournit des études comparatives sur des chansons, recueillies par lui et par d'autres, de 1886 à 1895 de façon massive, sa collaboration diminuant ensuite jusqu'en 1903 (mais il reste, jusqu'en 1915 au moins, membre du comité de rédaction).
Éminent spécialiste reconnu (certains - Maurice Emmanuel - vont jusqu'à dire de lui qu'il « sait par cœur toute la Chanson de France »), ses travaux font autorité, jusqu'à ceux de Patrice Coirault, qui sut reconnaître ses mérites, mais aussi ses défauts et erreurs.
L'importance de ce chercheur mérite qu'on cite longuement Coirault.
Commentaire Coirault sur à peu près l'ensemble de l’œuvre de Tiersot (nous reprendrons partie de ces commentaires pour les ouvrages cités) :
« Ce musicologue et folkloriste averti a exposé jadis ses vues sur le sujet dans un ouvrage en grande partie périmé, l'Histoire de la chanson populaire (1889). Cf. l'appréciation faite dès 1889 par Loquin (« Le livre de M. Tiersot », in Mélusine, t. IV, 1888-1889, col. 529-550). Il les avait profondément modifiées sur quelques points quand il écrivait sa dernière étude d'ensemble La chanson populaire (1924), suivie de la bibliographie citée en tête de la présente note (Bibliographie de la chanson populaire française, 1904). En sus de sa collaboration à des périodiques (cf. Les types mélodiques dans la chanson populaire française, et Une chanson du XVIe siècle restée dans la tradition populaire, dans la Revue des Traditions Populaires) et à des ouvrages divers comme ceux de d'Indy (Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors, 1892), de Doncieux (Le romancéro populaire de la France, 1904), de Bouchor (Chants populaires pour les écoles, 1895), de Convert (Les ébaudes bressanes, 1923), de Grospierre (Quelques notes sur les vieilles chansons populaires du Jura, 1923, par une importante lettre-préface) etc, il a fourni une abondante contribution comme collecteur, peut-être incomplètement imprimée (cf. VGnp. IV, p. 770). Un album illustré, Chansons du vieux temps (1904), de 10 chansons folkloriques avec piano, sans indication de provenance, est de peu d'intérêt. Par contre les Mélodies populaires des provinces de France, publiées de 1887 à 1928 en dix séries de 10 numéros chacune (chansons, noëls, danses) ont beaucoup et bien servi la renommée de notre trésor folklorique poético-musical. C'est un fort agréable choix de jolies pièces empruntées à différents recueils ou collections (d'après l'information donnée aux deux premières séries) ou même récoltées par l'auteur. Les paroles sont parfois arrangées (Cf. 2e série p. 4) ; le texte musical qui semble l'avoir été plus rarement (Cf. pourtant la fin de la note au bas de la préface aux séries 5 et 6 (1910)), est muni d'un « vêtement d'harmonie » pianistique, bien que « la mélodie populaire se passe avantageusement de tout ornement de cette sorte » et que l'harmonisateur serait, continue-t-il, le premier à applaudir à la suppression de ces vêtements.
Un autre ouvrage, de titre anglais, 44 folksongs from Canada, Normandy and Brittany, publié en 1910, joint du piano à des mélodies empruntées à Gagnon, moins quelques-unes de provenances diverses.
Dans sa mission des Alpes françaises (Chansons populaires recueillies dans les Alpes françaises, Savoie et Dauphiné, 1903) Tiersot a noté directement une quantité de textes localisés. (Cf. en tête du recueil le rapport p. I à XVIII, la préface et ses intéressantes remarques sur les airs, les notes dans le volume et aussi les réclamations de la 3e édition de Ritz, Les chansons populaires de la Haute-Savoie, 3ème éd. 1910). Malheureusement le collecteur n'a « pas craint » de façonner des textes composites en combinant ceux qu'il recueillait. Il imitait ainsi, à son dire, une pratique de Nigra et qu'il suppose, assez gratuitement, avoir été celle de Bujeaud (Préface p. XXIV-XXV), mais en fait ne cédait-il point qu'à de mauvaises habitudes ?
Note : Dans sa dernière œuvre de collecteur et d'érudit La chanson populaire et les écrivains romantiques (1931) il a noté un assez grand nombre de pièces d'après des souvenirs concernant surtout Gérard de Nerval et George Sand. » (Notre chanson folklorique, Bibliographie).
Tiersot figure d'autre part dans la liste des collecteurs indiquant que leurs informateurs ne distinguent pas chansons traditionnelles et chansons modernes (NCF p 23, n. 2) ; dans celle de ceux qui « se sont écriés tout d'une voix [après 1860] : « La poésie populaire se meurt ; la poésie populaire est morte (...)» « Il faut se hâter de recueillir ! » (NCF p. 23, n. 2).
Si Tiersot figure parmi les « meilleurs » des « collecteurs experts », « bons et heureux collectionneurs » dont « l'abondance, la sincérité, la qualité des textes classent au premier rang leurs recueils de chansons » (NCF p. 300), Coirault n'en demeure pas moins extrêmement critique à son égard (nous ne citerons pas ici toutes les notes critiques concernant des chansons précises) :
Tiersot est cité parmi ceux qui « ont cru prouver leur mérite en restaurant qui les paroles, qui les airs, qui les deux. Ainsi Tiersot (Chansons populaires recueillies dans les Alpes françaises p. XXIV : « Ayant souvent recueilli... un très grand nombre de versions différentes des mêmes poésies, je n'ai pas craint d'en constituer parfois des textes critiques [ !] formés à l'aide de toutes les versions combinées, en ayant d'ailleurs grand soin de rapporter à la suite de ces textes les variantes négligées... » (souligné par Coirault) (NCF p. 26, n. 5).
« Une catégorie de collecteurs a voulu retrancher du folklore la chanson à boire. Tiersot en a fait une affirmation catégorique (Histoire de la chanson populaire en France, p. 216) » (NCF, p. 38. Propos déjà présent dans Recherches, p. 144 n. 2.)
A propos de la prépondérance accordée au texte des chansons sur leur musique, typique des premières études en France sur les chansons traditionnelles, Coirault note que Tiersot, pourtant musicologue, y adhère : « Les poésies, écrit Tiersot, ''constituent l'élément prépondérant de la chanson française, avec leurs couplets nombreux se répétant obstinément sur une même formule'' (La chanson populaire, dans Encyclopédie de la musique, 2e partie, p. 2905, 2e colonne) » (NCF p. 197, n. 2) .
Coirault se montre parfois féroce. A propos d'une erreur d'attribution d'un timbre à un chansonnier : « Par un quiproquo imputable à Tiersot (sauf erreur, car cet auteur a beaucoup emprunté et n'a pas toujours tenu à le dire), la chanson de Dufresny a été tenue pour origine du timbre. La déclaration péremptoire du musicologue (Revue des Traditions Populaires VII, 1892, p. 13) a tenu lieu d'oracle ou de parole d'évangile. Comme il s'y est obstiné, la répétant à son gros recueil de 1903 (Alpes françaises... p. 243) et qu'il y a peu de temps elle était encore oraculaire, rectifier a paru indispensable. » (NCF, p. 269, n. 2).
A propos du faux criterium de l'anonymat pour définir la chanson traditionnelle, qui « obscurcit » la connaissance qu'on peut en avoir, Coirault cite abondamment Tiersot, soulignant combien c'est son ignorance qui est au fondement de cet « axiome » (NCF p. 303-306). Tiersot est également cité parmi ceux qui ont utilisé la fausse notion de « naïveté » pour définir la chanson traditionnelle (NCF p. 327-328).
Commentaire Guilcher (Guilcher, dans La chanson folklorique de langue française, reprend l'essentiel des appréciations de Coirault, que nous ne reproduisons pas ici. Nous n'avons retenu que ce qui a trait à la danse, dans Rondes, Branles, Caroles... )
Tiersot est cité comme donnant un exemple de formation de rondes de manière autonome par les milieux ruraux à partir de fragments de chansons -Alpes, p. 506 (chapitre Du branle chanté à la ronde-jeu. Dans les milieux populaires et notamment ruraux). Il est cité aussi parmi les chercheurs qui ne voient dans la chanson à danser qu'un accompagnement destiné à donner aux danseurs rythme et mélodie nécessaires, au détriment de l'intérêt que les danseurs accordent à la substance narrative. N'a pas ignoré cependant que le climat des chansons à danser pouvait être plus grave que celui de « simples chansons badines ». Voit dans la ronde « le véritable type et, vraisemblablement, le type primitif de la chanson de danse ». Se montre mal informé quand il dit que le sujet de la chanson importe peu aux danseurs, pourvu que les airs soient suffisamment rythmés (chapitre Chansons et danses traditionnelles. Etudes et collectes. Introduction). Partage l'idée fausse selon laquelle les branles [au XVIe siècle] auraient été empruntés par les classes dirigeantes aux milieux populaires – « La Chanson populaire » in Encyclopédie... t. II, p. 2888 (chapitre Du branle chanté à la ronde-jeu. A la cour et à la ville).

Publications concernant ou contenant des chansons ou de la musique traditionnelle :
- « Les Noëls », Le Ménestrel, 20, 27 décembre 1885 et 3 janvier 1886. Musique (dans le 2ème article). (Ouvrage non encore saisi).
La revue est consultable sur Gallica

- Nombreux articles dans la Revue des Traditions Populaires (1886-1903), consultable sur Gallica.
L'ensemble des articles signés ou attribuables à Tiersot contenant des mélodies (collectées par lui ou par autrui) figure sur notre page sur la RTP à laquelle il convient de se reporter. Parmi ceux-ci, nous ne signalons ci-dessous que ceux qui ont fait l'objet d'un tiré à part. Nous avons également regroupé ici les mélodies collectées par Tiersot, et celles collectées par Tiersot et Sébillot, et publiées dans la RTP (mélodies également consultables sur notre page traitant de la RTP).

- Mélodies recueillies par Tiersot publiées dans la RTP (1886-1896). Contient 54 mélodies et fragments.

- Mélodies recueillies par Paul Sébillot et Julien Tiersot publiées dans la RTP (1886-1895). Contient 9 mélodies et fragments.

- Avec Vincent d'Indy, « Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors » Revue des Traditions Populaires, tome VII, 1892, pp. 1-20, 71-82, 137-146, avec musique (figure sous le titre « Chansons anecdotiques et chansons d'amour » dans la bibliographie Coirault, édition Bibliothèque Nationale), repris en tiré à part puis sous forme de publication in 8° : Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors, Paris, Ménestrel, 1892, in 8°, 51 p. Contient 35 mélodies.
La version de la RTP est consultable sur Gallica
Celle des éditions Ménestrel sur Gallica et sur archive.org
Commentaire Van Gennep : « comparatifs de Tiersot. Localisations insuffisantes. »

Mélodies populaires des provinces de France. Paris, Heugel, [1888-1929]. 10 fasc. in-4°. Musique. (Ouvrage non encore saisi).
Commentaire Coirault : «ont beaucoup et bien servi la renommée de notre trésor folklorique poético-musical. C'est un fort agréable choix de jolies pièces empruntées à différents recueils ou collections (d'après l'information donnée aux deux premières séries) ou même récoltées par l'auteur. Les paroles sont parfois arrangées (Cf. 2e série p. 4) ; le texte musical qui semble l'avoir été plus rarement (Cf. pourtant la fin de la note au bas de la préface aux séries 5 et 6 (1910)), est muni d'un « vêtement d'harmonie » pianistique, bien que « la mélodie populaire se passe avantageusement de tout ornement de cette sorte » et que l'harmonisateur serait, continue-t-il, le premier à applaudir à la suppression de ces vêtements. » (NCF, Bibliographie)

Histoire de la chanson populaire en France. Paris, Plon, 1889. In-8°, 543 p. Musique. (Ouvrage non encore saisi).
Commentaire Coirault : « Ouvrage en grande partie périmé. Cf. l'appréciation faite dès 1889 par Loquin (« Le livre de M. Tiersot », in Mélusine, t. IV , 1888-1889, col. 529-550) » (NCF, Bibliographie).

- « Le roi René, musicien », La Revue de Bretagne et d'Anjou, n° spécial, t. IV, 1889. (Ouvrage non encore consulté).

- Les types mélodiques dans la chanson populaire française. Editions de la Revue des Traditions Populaires, Paris, Sagot et Lechevallier, 1894, in-8°, 30 p. (d'abord paru dans la Revue des Traditions populaires, 1894, p. 1-11, 80-89 et 158-164,). Contient 37 mélodies et fragments (également consultables sur notre page traitant de la RTP).
Tiré à part consultable sur archive.org
La RTP est consultable sur Gallica.

- Avec Georges Doncieux : « La Péronnelle », Mélusine, 1894-1895, colonnes 265-273 et 1896-1897, colonnes 70-71. Contient 6 mélodies et fragments.
Non mentionné par Van Gennep. Mentionné sans commentaire par Coirault. Commentaire Guilcher : «Toutes ces monographies ont été réunies dans le Romancero de la France » (La chanson folklorique de langue française : la notion et son histoire, p. 90.)
Consultable sur Gallica.

- Avec Maurice Bouchor : Chants populaires pour les écoles ; poésies de Maurice Bouchor ; mélodies recueillies et notées par Julien Tiersot. Paris, Hachette, 1895, in-8°, 82 p. (recueil de 37 chansons). Autre éd., in-16, s. d., 205 p. Musique. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Van Gennep : « cité pour mémoire, sans valeur folklorique. »

Sur le jeu de Robin et Marion d'Adam de la Halle, XIIIe siècle. Paris, Fischbacher, 1899, in-8°, 27 p. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Van Gennep : « Important pour la théorie générale. »

Chansons populaires recueillies dans les Alpes françaises, Savoie et Dauphiné. Moutiers, Ducloz ; et Grenoble, Falgue et Perrin, 1903, in-4°, XXIX-548 p., ill. Reprint Marseille, Laffitte, 1979. Contient 290 mélodies plus 4 timbres dont 2 que nous identifiés.
Consultable sur Gallica
Commentaire Van Gennep : « Utilise les publications antérieures ; a exploré le Haut-Faucigny, la Tarentaise et la Haute-Maurienne ; commentaires importants. »
Commentaire Coirault : « Tiersot a noté directement une quantité de textes localisés. (Cf. en tête du recueil le rapport p. I à XVIII, la préface et ses intéressantes remarques sur les airs, les notes dans le volume et aussi les réclamations de la 3e édition de Ritz, Les chansons populaires de la Haute-Savoie, 1899, 3ème éd. 1910). Malheureusement le collecteur n'a « pas craint » de façonner des textes composites en combinant ceux qu'il recueillait. Il imitait ainsi, à son dire, une pratique de Nigra et qu'il suppose, assez gratuitement, avoir été celle de Bujeaud (Préface p. XXIV-XXV), mais en fait ne cédait-il point qu'à de mauvaises habitudes ? »

- Avec Georges Doncieux : Le romancéro populaire de la France ; choix de chansons populaires françaises ; texte critique avec un avant-propos et un index musical par Julien Tiersot. Paris, Emile Bouillon, 1904. In-8°, 522 p. Musique. (Ouvrage non encore consulté)
Consultable sur Gallica.
Commentaire Coirault (à propos de l'apport de Tiersot au travail de Doncieux, lequel est qualifié de « remarquable d'un point de vue littéraire ») : « Il y a peu à dire sur l'appendice musical que M. Tiersot a annexé à l'œuvre de Doncieux. L'auteur n'en a point cherché à faire preuve, dans le domaine de la mélodie, de l'érudition déployée à propos des poèmes. Il s'est généralement borné à choisir pour rappliquer à chaque texte critique, souvent avec un arbitraire voulu et donc un goût forcément contestable, une version mélodique de tradition orale ». (Recherches sur notre ancienne chanson populaire traditionnelle, p. 175 n. 2. Le propos est encore plus acerbe dans Notre chanson folklorique, p. 410 et note).

- « Bibliographie de la chanson populaire française ». Revue musicale, 15 décembre 1904. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Van Gennep : « Moins complet que la liste de Doncieux. »

Chansons du vieux temps… Paris, Hachette, [1904]. In-4°, 39 p. Musique. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Coirault : « Sans indication de provenance, de peu d'intérêt » (NCF, Bibliographie).

Chants de la vieille France. Selon la BNF : Paris, Hachette, [DL 1904], 20 fasc. in―fol., VI-73 p. Musique. (Ouvrage non encore consulté).

Forty-four French folksongs and variants from Canada, Normandy and Brittany. New York, G. S. Shirmer, 1910. In-4°, IV-118 p. Musique. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Coirault : « joint du piano à des mélodies empruntées à Gagnon, moins quelques-unes de provenances diverses » (NCF, Bibliographie).

- Avec Prosper Convert : Les ébaudes bressanes. Reconstitution scénique des mœurs et coutumes de la Bresse bressane au milieu du XIXe siècle ; musique notée par Julien Tiersot. Bourg-en-Bresse, Syndicat d'initiative, 1923, in-8°, 167 p., ill. Musique. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Van Gennep : « Arrangements scéniques ; descriptions littéraires ; à consulter avec prudence. »

- « La Chanson populaire » in Encyclopédie de la musique et Dictionnaire du Conservatoire, 2e partie, p. 2865 à 3014. , Delagrave, 1924-1931, 11 volumes, in-4°. (Ouvrage non encore entièrement consulté).
Comprend : - La Chanson populaire (Corse), 2e partie, t. 5, p. 2903-2904. Contient 5 mélodies dont 3 inédites de la collecte d'Ortoli.
Consultable sur Gallica.
Commentaire Guilcher : cité pour exemple du fait que « Tous les collecteurs, sans exception, observent que les chants tenus par eux comme « vraiment populaires » ont en commun d'être connus par tradition orale ». (Rondes, branles, caroles... Chapitre Chansons et danses traditionnelles. Etudes et collectes). Partage l'idée fausse selon laquelle les branles [au XVIe siècle] auraient été empruntés par les classes dirigeantes aux milieux populaires – t. II, p. 2888. (Idem, Chapitre Du branle chanté à la ronde-jeu. A la cour et à la ville).

- Avec Vincent d'Indy : Six chansons anciennes du Vivarais, harmonisées et écrites. Saint-Félicien-en-Vivarais, Ch. Forot, coll. du Pigeonnier, 1926, in-18 carré, 9 feuillets non paginés. Musique. (Ouvrage non encore consulté).

- « Les chansons populaires de la France ». Annales de la Société d'Emulation de l'Ain, t. XIX. Bourg, 1926, p. 361-380. (Ouvrage non encore consulté).

La chanson populaire et les écrivains romantiques, avec 96 notations musicales. Paris, Plon, 1931. In-16, VIII-327 p., musique. Contient 93 mélodies et fragments.
Commentaire Van Gennep : « plusieurs mélodies inédites ; études critiques et comparatives. »

- « Rapport sur la France » in Musique et chansons populaires. Paris, Institut de Coopération intellectuelle, dépôt à Paris, chez Stock, 1935, in 8° carré, 256 p. (Ouvrage non encore consulté).
Commentaire Van Gennep : «indications techniques insuffisantes ; oubli nettement volontaire de divers ouvrages importants ; superficiel ; historique partial et notoirement insuffisant. »

Dossiers manuscrits. Non localisés par nous.
Commentaire Van Gennep : « Diverses régions. Plusieurs centaines de textes avec mélodies, dont une vingtaine à peine ont été publiées par Tiersot dans divers périodiques. »

Remarques

- La collaboration de Tiersot à la Revue des traditions populaires, entre 1886 et 1903 (sa signature se raréfie à partir de 1897 et, sauf erreur, son dernier article date de février-mars 1903), est suffisamment prolifique pour que Van Gennep, dans sa bibliographie, attribue à son travail un n° spécifique, 4684, notant : « [Nombreuses observations à propos de diverses chansons dans la RTP du début [1886] à la fin de 1918] ».
On se reportera à notre page sur la RTP  pour le détail de cette collaboration, rangée par province.


Chansons populaires recueillies dans les Alpes françaises, Savoie et Dauphiné.
La zone d'enquête
Si 5 départements sont cités (Savoie, Haute-Savoie, Hautes-Alpes, Drôme et Isère), le territoire qu'ils recouvrent a loin d'avoir été systématiquement et exhaustivement exploré par Tiersot. Dans son "rapport au ministre de l'Instruction Publique", placé en tête de l'ouvrage, il se montre très précis : « Cette zone est limitée : au nord par le lac Léman ; à l'ouest par la ligne de chemin de fer de Genève à Annecy, Chambéry, Grenoble, Aspres-lès-Veynes ; au sud, par la ligne qui va de cette dernière station à Gap, Embrun, Mont-Dauphin et la vallée du Queyras, jusqu'à Saint-Véran ; à l'est par la ligne de faîte des Alpes formant la frontière entre la France et l'Italie ou la Suisse. » (p. VII.)
Encore faut-il restreindre, à l'intérieur de cette zone, son champ de collecte « aux régions suivantes : Faucigny (jusqu'au fond de la vallée de Chamonix), Tarentaise, vallée du Grésivaudan, Oisans, Trièves, et le Briançonnais, avec ses vallées latérales de Névache, de Cervières, et l'importante région du Queyras » pour son premier et principal voyage, de 1895 (p. VI), les suivants étant consacrés à la Savoie : Maurienne, vallée du Giffre (Samoëns et Sixt) (p. VI). Tiersot clôt cette dernière énumération par un ajout anodin en apparence, mais important pour éclairer les conditions de sa collecte : « enfin je poursuivis mon enquête auprès des personnalités compétentes d'Annecy, Chambéry et autres localités voisines de ces villes ».
Les conditions de la collecte
Fort de son accréditation du ministre de l'Instruction Publique auprès des préfets, il commence par rendre visite à ces derniers, et aux inspecteurs d'Académie, qui le recommandent auprès de notables qui lui indiquent des « personnalités compétentes » lesquelles soit l'aident dans ses enquêtes directes, soit lui font part de leurs propres travaux de recherche en matière de chanson traditionnelle. Si l'on en croit ses propres chiffres, il a recueilli par lui-même 442 chansons (on ne sait s'il inclut dans ce chiffre les variantes ou non), il en a reçu de ses correspondants 242, 300 chansons environ dont 1 tiers concerne la chanson traditionnelle proviennent d'une dizaine de cahiers manuscrits, et enfin il a recensé 300 « textes » parus dans divers imprimés depuis le XVIe siècle jusqu'aux recueils de ses collaborateurs (et concurrents) Ritz (qui commence à publier dès 1895 dans la Revue Savoisienne ses Chansons populaires de la Haute-Savoie, qui connaîtra 3 éditions en livre entre 1899 et 1910), et Collombat (poète aveugle illettré, dont la publication, Chansons savoyardes, 1888, ne concerne pas la chanson traditionnelle, mais que Tiersot considère comme suffisamment « populaire » pour s'y « référer maintes fois » - elle n'est pas mentionnée par Van Gennep ou Coirault).
On comprend mieux l'appréciation de Van Gennep : « Utilise les publications antérieures. »
Ce qu'il publie
Tiersot ne cite pratiquement jamais, au bas de ses chansons, le nom de l'informateur. Il signale le plus souvent le lieu de collecte, ou plutôt, devrait-on dire, les lieux de collecte. En effet, et c'est là le plus grave reproche que lui fait Coirault, qui le cite parmi ceux qui « ont cru prouver leur mérite en restaurant qui les paroles, qui les airs, qui les deux » (NCF p. 40, n.1), ce que Tiersot publie s'apparente à des textes critiques « complétés » par les différentes versions recueillies : « Ayant souvent recueilli... un très grand nombre de versions différentes des mêmes poésies, je n'ai pas craint d'en constituer parfois des textes critiques formés à l'aide de toutes les versions combinées, en ayant d'ailleurs grand soin de rapporter à la suite de ces textes les variantes négligées... » (p. XXIV. Le mot « négligées » est souligné par Coirault, NCF p. 26, n. 5). Ou bien, p. 281 : « La plupart de ces versions sont fort incohérentes, il n'a pas fallu moins que la réunion de tous ces textes pour arriver à dégager une forme à peu près raisonnable et correcte. » Ou encore p. 196 : « la version qui a servi de base au texte ci-dessus... »
Il en va de même pour les mélodies, dont il « résume » différentes variantes mélodiques à des types (voir par exemple, p. 259 : « les types mélodiques de cette chanson (...) peuvent se ramener à deux principaux, que les notations ci-dessus résument. »)
Il est donc souvent difficile de savoir d'où vient ce qui est publié : Tiersot peut tout aussi bien indiquer clairement un seul lieu de collecte, ou bien 4 ou 5 noms de lieux, sans mentionner d'où viennent la mélodie et les paroles – sans doute parce qu'elles viennent de partout et nulle part. Quand, dans sa liste de lieux, il précise celui d'où vient la mélodie, nous ne donnons que lui. Sinon, nous les donnons tous.
Notons enfin que, comme tant d'autres, il censure les couplets contenant « des détails trop risqués » (p. 424).
Ses sources
Les informateurs directs
On l'a vu, Tiersot ne les cite pratiquement jamais au bas des chansons, mais il donne un certain nombre de noms dans son « rapport » au ministre, en rendant compte de ses expéditions. Mais ces noms sont plus souvent ceux des notables qui l'ont guidé que ceux des informateurs.
Savoie
Département de la Savoie
Tarentaise :
M. Carquet, député, l'accompagne à :
- Hautecour (pas de mention des informateurs).
- Le Bois (idem).
- Aime : M. Montmayeur, conseiller d'arrondissement, qui lui « dicte » des chansons.
- Bourg-Saint-Maurice : le père Tantet, vieux ménétrier.
Maurienne :
M. Truchet, maire et conseiller général de Saint-Jean-de-Maurienne (par ailleurs érudit local qui a publié des noëls patois et des Mystères) réunit pour Tiersot à :
- Saint-Colomban-des-Villards : des habitants, et particulièrement un vieux ménétrier.
- Bessans et la Haute-Maurienne, sur la recommandation du curé, quelques personnes qui lui chantent les mélodies de chansons contenues dans des cahiers manuscrits conservés à Bessans (voir plus bas).
Département de la Haute-Savoie
Annecy : un officier de dragon (une chanson).
Bonneville : M. Oudi, de la Société des Traditions Populaires, l'envoie à M. Morel-Frédel, président du Conseil d'arrondissement qui, avec son fils et MM. J. Mouchet et Pachtod, lui font rencontrer :
- à Bonneville : Fanny Roux, âgée de plus de 90 ans (née en 1805), Veuve Gros, Marie Gantin, Pierre Gantin dit Pallot, Pascard Pierre et Moenne Loccoz dit Mayabet.
- Ayse : Josette Monnet, vieille femme.
Sallanches : le Dr Bonnefoi lui donne des airs de monférines.
Chamonix : M. Carlet-Straton l'envoie auprès de MM. Ravanel, instituteur aux Frasserans, et Clément Mugnier, au Tour.
Saint-Julien, dans le Genevois (enquête antérieure, aucun informateur nommé).
Le Chablais : une informatrice originaire de cette région, Mme Paul Ginistry, dont « le nom est bien connu à Paris dans le monde de la littérature et des théâtres ».
Dauphiné
Département de l'Isère (dont il n'a visité « qu'une faible partie, l'arrondissement de Grenoble, et non pas même dans son entier » p. XXI)
Bourg-d'Oisans : sous la conduite et avec l'assistance du Dr Prompt, pas une chanson.
Meylan : 6 chansons populaires par voie orale (aucune précision quant aux informateurs).
Ornon : 5 chansons (même remarque).
La Mure, sous la conduite de M. Schmidt, inspecteur primaire, qui l'emmène chez M. Giraud, professeur de musique, qui réunit pour lui quelques chanteurs, dont le père Paulin, enfant en 1815.
Mens : introduit par le Dr Sénebier, et grâce au concours de Mme Guichard mère (voir plus loin aux informateurs indirects) et de M. Betoux et sa famille, il note environ 20 mélodies et chansons (sans préciser auprès de qui). Il y voit aussi danser le rigodon (Préface, p. vi)
Clelles : le maire, M. Freychet, réunit un groupe de chanteurs populaires.
Département des Hautes-Alpes
Gap : sous la conduite de l'abbé Guillaume, archiviste du département, il rencontre M. Jaussaud, professeur de musique, qui « lui fit chanter » quelques chansons. Mais Gap lui apparaît appartenir au domaine provençal, et il ne s'y attarde pas.
Briançon : guidé par Raphaël Blanchard, professeur à la faculté de Médecine de Paris, et membre de la Société des Traditions Populaires, il rencontre des érudits locaux. Blanchard l'emmène aussi :
- Dans toute la campagne environnante.
- Au Pont de Cervières (collecte du Bacchu-Ber, avec photos prises par Blanchard).
- A Cervières : Mme Faure (Vincent), une vieille femme, qui lui chante 15 chansons.
- A Névache : peu de chansons « de la bouche des habitants du pays ».
- A Saint-Chaffrey (et au hameau de Reguignier) : quelques textes et quelques mélodies.
Queyras
Château-Queyras : le maire M. Puy et le Dr Bonnet réunissent « dans une salle de la mairie tout ce qu'ils purent trouver dans le pays comme chanteurs populaires. »
Molines, où « le maire et plusieurs personnes convoquées par lui » lui fournissent « d'intéressants renseignements ».
Saint-Véran, où une « dernière et nombreuse réunion » est due, là aussi, « aux soins de M. le Maire. »
Département de la Drôme
Aucun lieu ni aucun nom n'est mentionné. Il n'y est visiblement pas allé, tout ce qui en provient lui ayant été envoyé par un informateur indirect, et non des moindres, comme on le verra.
A travers les souvenirs de collecte que Tiersot rapporte dans son rapport au ministre, puis dans sa préface, nous avons – hélas trop rarement – complété quelques renseignements sur ses informateurs directs, ce que nous indiquons entre parenthèses.
Autres sources
Les informateurs indirects
On trouve, parmi ces informateurs indirects, un certain nombre de collecteurs qui publieront leurs recherches en tout ou partie (nous notons leurs noms en gras).
Savoie
Chambéry-le-Vieux, Saint-Jean-de-Chevelu (ainsi que dans le canton de Rumilly et particulièrement Marigny, en Haute-Savoie) : M. Ferroud, instituteur, qui enquête en compagnie de François Terrier, et lui envoie des « communications ».
Aime : Mlle Cressend, institutrice, qui lui copie quelques chansons.
- Séez : Joseph Favre, originaire d'Aoste, qui s'installe à Séez après avoir séjourné à Paris où il prend connaissance des études de folklore, et collecte des chansons en Tarentaise et vallée d'Aoste (sans musique, mais il les chante à Tiersot), puis continue ses recherches et les communique à Tiersot (qui parle de 125 textes e 119 mélodies). (Le Répertoire des chansons françaises de Coirault (édition posthume, BNF) mentionne un Joseph-Siméon Favre, qui a publié des articles parus dans diverses revues régionales entre 1889 et 1900, apparemment en Aoste et Piémont, dont certains contiennent des chansons).
- Maurienne : M. Deballe, professeur de dessin à Bourges, originaire de la Maurienne.
Haute-Savoie
Annecy : Jean Ritz, compositeur de musique, qui lui avait déjà envoyé 18 chansons dès 1893, et qui publie ses recherches à partir de 1895.
Aimé Constantin, qui lui apporte des renseignements sur les chansons patoises qu'il a lui-même étudiées. (Constantin publie Littérature orale de la Savoie, proverbes, devinettes, contes, en 1882, et un Dictionnaire savoyard en 1902)
Samoëns : M. Riondel, des renseignements sur les chansons en patois du pays.
Rumilly : M. Servettaz, professeur à l'école primaire supérieure (qui publiera en 1910 ses Vieilles chansons savoyardes et dont la suite inédite sera publiée en 1997 par le CARE), et M. Ferroud, instituteur à Chambéry-le-Vieux.
Thônes : Mlle Valentine Leirens (envoie 2 chansons à la Revue des Traditions Populaires en 1897).
Sallanches (haute vallée de) : M. Gilliéron, professeur à l'école des Hautes-Etudes (qui publie quelques études sur des chansons dans les revues romanistes Romania (1883) et Revue des patois gallo-romans (1887)).
Isère
La Mure : M. Giraud, professeur de musique, qui lui fournit des airs de rigodons.
Mens : M. Guichard, qui lui envoie des mélodies de sa ville natale. (Il publie Le rigaudon dans le Trièves, dans le Bulletin de l'Académie delphinale, 1886, p. 244-258.)
Isère et Drôme : le Vercors
Jean de la Laurencie, gendre de Vincent d'Indy, et qui avait déjà collaboré avec Tiersot et d'Indy à l'occasion de la publication des Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors, lui fournit 11 mélodies provenant du Vercors.
Drôme
- Haute vallée de la Drôme et vallée du Buech (Glandage, La Bâtie-des-Fonds) : tout ce qui vient de la Drôme a été recueilli par la Laurencie.
Hautes-Alpes
- Aspes sur Buech, Veynes, La Beaume, La Faurie, Saint-Pierre-d'Argençon : collectes la Laurencie.
Champsaur (vallée non explorée par Tiersot) : M. Espitallier, gendarme, rencontré à Névache, mais qui a écrit lui-même « autrefois » les chansons de son pays natal (recopiées par Tiersot, mélodies notées sous la dictée de M. Espitallier).
Sources écrites
Les cahiers manuscrits
Au cours de ses enquêtes, on remet à Tiersot « une dizaine » (mais il n'en mentionne que 7) de cahiers manuscrits de chansons :
A Ayse (74), un cahier du XVIIIe siècle.
Au Tour (Chamonix, 74) 2 cahiers de la famille Mugnier, débutés en 1794 et 1810.
A Bessans (73) 4 autres cahiers.
« Tout cela était sans musique, naturellement », mais Tiersot s'en est servi pour combler des lacunes de textes. Il n'est pas inintéressant de noter ce que Coirault dit à propos de ces cahiers : « D'après notre expérience de collecteur, sa mémoire est le seul recueil de chansons traditionnelles qu'un chanteur populaire utilise communément. En dernier lieu, des cahiers n'étaient constitués que par des jeunes, ne comprenaient aucune chanson traditionnelle, et survivaient rarement à la jeunesse du chanteur. Mais cette règle n'est peut-être que locale ou régionale. A Ritz et à Tiersot dans les Alpes de Savoie, à Rossat en Suisse romande, des cahiers ont été communiqués pour servir à la confection des recueils folkloriques. » (Notre chanson folklorique, p. 40, n. 1)
- Quelques envois à l'Enquête Fortoul pour les Poésies populaires de la France, « arrêtées en route » et conservées aux Archives (Départementales, sans doute) à Gap.
Les sources imprimées
Tiersot dit avoir profité du bon accueil qu'on lui a fait dans les chefs-lieux pour mener des recherches en bibliothèque et en archives. Il mentionne :
- Alphonse Despine, « Recherches sur les poésies en dialecte savoyard », Revue Savoisienne, 1864-1870 (ce qui va l'aider à « compléter certaines chansons dont j'ai recueilli les mélodies sans avoir pu toujours m'en procurer le textes complets » p. X).
- Abbé G. Pont, Origines du patois de la Tarentaise, Paris, 1872.
Almanach du Tarin pour 1890.
- Jean-Charles-François de Ladoucette, Histoire, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes... Paris, 1820 (Tiersot ne donne pas la référence).
Avertissement
Tiersot indique parfois précisément la provenance de ce qu'il publie, et, de temps à autre par diverses formules, que c'est lui le collecteur : dans ces cas, nous l'indiquons normalement. Dans les autres cas, nous avons tenu compte de tout ce que nous venons de voir sur ses informateurs directs et indirects, en lien avec les lieux de collecte, pour suggérer – sans certitude absolue – le collecteur, que nous indiquons alors entre parenthèses.
Le recueil contient, à part, 8 planches de musique. 2 d'entre elles sont des compositions (Beethoven et Théodore Dubois). 5 sont des chansons traditionnelles harmonisées par Tiersot, qui figurent ailleurs dans l'ouvrage sous forme simple, à l'identique. Nous n'avons donc pas repris ces harmonisations. Une seule fait exception : le Branle de Savoie, p. 490, fragment des Danses populaires françaises, suite d'orchestre de Julien Tiersot, Henry Lemoine et Cie, 1902, absent ailleurs dans le livre, et que nous reproduisons donc, avec l'harmonisation pour piano.

La chanson populaire et les écrivains romantiques, avec 96 notations musicales.
Réunion de divers articles, parus notamment dans la Revue des Traditions populaires, cet ouvrage présente des mélodies d'origine et d'intérêt divers, obtenues selon des méthodes d'inégale valeur. Ainsi, nombre des mélodies présentées sont soit des « reconstitutions », faites à partir de diverses collectes, soit des souvenirs de chanson perpétués dans des ateliers de peintres parisiens, ou encore des citations d'autres ouvrages de différents collecteurs. Tiersot n'hésite ainsi pas à présenter comme mélodie originale des chansons recueillies par Nerval ce qui lui a été chanté près d'un demi-siècle plus tard par le peintre Français. La part la plus intéressante sans doute de ces 93 (et non 96) notations musicales est constituée par sa propre collecte en différentes provinces (Berry, Bourbonnais, Sologne, Bresse, Morvan, Dauphiné), et celle de Pauline Viardot faite à Nohant autour de 1841-1849.

Recueils